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mercredi 20 juillet 2011

La Gouvernance des SI est en marche

D'après une étude du Gartner et de la FERF, Financial Executives Resarch Fondation faisant partie de la FEI, qui est une association de directeurs financiers, 47 % d'entre eux considèrent que l'informatique est stratégique pour leur entreprise. Malheureusement seulement 8 % constatent qu'elle contribue effectivement à l'amélioration de la valeur créée par l'entreprise. Comme on le voit il existe encore une nette marge de progrès.

Autre fait significatif : seulement 5 % des DSI sont autorisés à effectuer des dépenses informatiques de leur seul initiative. Par contre 26 % des DAF sont décideurs en matière de dépenses informatique. Cela laisse rêveur. Manifestement on peut reprendre la phrase de Georges Clemenceau : "La guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux seuls militaires". Dans notre domaine ce serait : "l'informatique est une chose trop sérieuse pour la confier aux seuls informaticiens".

Ceci est probablement dû au simple fait que la valeur ajoutée générée par l'informatique n'est pas due à la seule informatique mais à la contribution des systèmes d'informations mis en oeuvre. Bien sûr ceux-ci ont besoin d'un support informatique pour fonctionner mais la marge crée n'est pas due à l'informatique mais à l'action des métiers. Or, si ceux-ci ne sont pas conscients des enjeux liés au développement des seuls systèmes d'information il ne faut pas s'attendre à des résultats extraordinaires.

Trop souvent les systèmes d'information sont très souvent liés à la mise en oeuvre des fonctions de support comme la comptabilité, la gestion RH, la facturation,... Or ceux-ci peuvent être très utiles mais ils n'ont qu'un faible impact sur l'amélioration de l'efficacité des systèmes d'information. Même s'ils permettent de réduire les coûts de ces opérations de support, ce qui reste encore à démontrer, ils n'ont pas d'effet direct sur la création de valeur ajoutée crée par l'entreprise.

Pour améliorer la situation il faut agir sur les systèmes d'information orientés vers les métiers, en anglais on dirait business oriented,  afin qu'ils permettent de créer un surcroît de valeur. Ceci concerne les systèmes de marketing, le commerce électronique, les outils de conception et de réalisation dans le domaine de la  R&D, la création de nouveaux services,...

Il est certain que les DSI sont un peut loin de ces préoccupations, mais elles concernent plus directement les DAF qui ont la responsabilité de maîtriser la rentabilité de l'entreprise. Ceci explique que l'enquête montre que 42 % des directions informatiques dépendent des directeurs financiers. Dans le cas des moyennes entreprises réalisant entre 50 et 200 millions de dollars de chiffre d'affaires ce pourcentage monte à 58 %. Manifestement la phrase de Georges Clemenceau décrit bien la situation actuelle de la Gouvernance des Systèmes d'Information.

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